Category Italie

Panettone au levain

Je vous avais promis cet article et avais eu un peu de mal à trouver un peu de temps libre pour le rédiger et partager ainsi avec vous la recette du Panettone fermenté exclusivement au levain naturel, une douceur riche et ultra gourmande, d’une superbe couleur et d’un goût inimitable !

J’ai du tester une dizaines de recettes depuis l’année dernière, avec ou sans levure boulangère mais toujours avec du levain naturel comme principale source de fermentation, j’avoues que tant que la fermentation était lente et respectait ainsi le processus de développement des arômes si particulier du panettone, la texture était toujours presque identique, que j’ajoutais ou pas un chouia de levure boulangère! Il n’empêche que pour rester dans la recette traditionnelle, je vais partager avec vous aujourd’hui la recette réalisée exclusivement à partir de levain naturel, recette inspirée du chef Leonardo Di Carlo (et pas Leonardo Di Caprio lol), vous obtiendrez ainsi une brioche délicieusement moelleuse, fondante, parfumée et ultra réconfortante, idéale à offrir en ces fêtes de fin d’année!

Pour réaliser un panettone dans les règles de l’art, il sera indispensable d’avoir des moules à papier spéciaux, en effet, le panettone est une brioche ultra riche, qui nécessite après cuisson d’être suspendu la tête en bas pour refroidir afin qu’elle ne s’affaisse pas et conserve tout son volume et sa légèreté. Ces moules sont parfois compliqués à trouver, personnellement je les achète sur Internet sur des sites spécialisés en matériel de pâtisserie, il faudra alors faire attention à la contenance des moules qui peuvent varier, ici j’ai utilisé des moules destinés à des panettone de 750gr et la recette permet d’en réaliser deux de ce poids.

La réalisation d’un panettone peut paraitre bien complexe, mais il suffit de bien suivre les étapes pour le réussir tout en s’assurant de l’utilisation du type adéquat de farine (Ici Farine italienne, type O Manitoba) et de respecter un pétrissage long pour un bon développement du gluten, l’utiliser d’un robot pétrin est absolument indispensable pour cette recette!

La préparation de la pâte à panettone suit trois étapes principales:

  • Préparation du levain dur et rafraichissements
  • Préparation de la première pâte ensemencée au levain
  • Préparation de la deuxième pâte

Note importante concernant le levain destiné à la préparation du panettone:

Il sera indispensable de réaliser une série de trois rafraichissements du levain dur et ce, avant de l’utiliser pour ensemencer la première pâte et ce avec 4-5h d’intervalle entre chaque rafraichissement, il faut s’organiser de sorte que le levain soit prêt le soir de la réalisation de la première pâte qui devra fermenter toute la nuit avant la réalisation de deuxième pâte le lendemain matin.

Idéalement, avant de commencer à réaliser un panettone, on rafraichi le levain dur tous les jours pendant une semaine afin de l’adoucir et le renforcer.

Pour les rafraîchissements, il faut peser son levain et ajouter le même poids de farine et la moitié du poids d’eau, mélanger et placer dans un bol pour laisser fermenter. Afin d’éviter de se retrouver avec une quantité astronomique de levain dur, il sera nécéssaire de prélever à chaque fois juste un morceau de ce levain pour le rafraichir de nouveau plutôt que de tout garder et rafraichir directement.

Exemple d’organisation pour les rafraichis de levain dur hydraté à 50%, nous aurons besoin à terme pour la préparation de la première pâte de 90 gr de levain dur
  • 8-9h: premier rafraîchissement
  • 12-13h deuxième rafraîchissement
  • 16-17h: troisième rafraîchissement,
  • 20-21h  Préparation de la première pâte

Sans plus tarder voici la recette de Leonardo Di Carlo :

Première pâte 
  • 300 g de farine de force (type Manitoba pour moi, achetée en épicerie italienne en ligne)
  • 90 g de sucre
  • 90 g de levain dur (hydraté à 50%) actif
  • 150 g d’eau à température ambiante
  • 130 g de beurre à température ambiante
  • 75 g de jaunes d’oeufs

Pour la réalisation de la première pâte, dissoudre le sucre dans l’eau puis ajouter la farine et le levain  et pétrir. Ajouter ensuite le beurre mou et enfin les jaunes. Pétrir jusqu’à ce que la pâte soit lisse et homogène.

Transférer la pâte dans un bol propre et bouler légèrement. Couvrir de film alimentaire et laisser fermenter toute une nuit à température ambiante.

Le lendemain : La deuxième pâte
  • 115 g de farine de force (type 0 Manitoba pour moi)
  • 30 g de miel d’acacia
  • 1 gousse de vanille
  • 85 g de sucre
  • 75 g de jaunes d’oeufs
  • 190 g de beurre mou
  • 6 g de sel
  • 25 g d’eau
  • 125 g écorces d’orange et de citron confites
  • 200 g de raisins secs

Pour la réalisation de la deuxième pâte, mettre dans le bol du pétrin la première pate fermentée, ajouter toute la farine et commencer à pétrir.

A coté, mélanger les jaunes d’oeufs, le sucre, le miel, les graines de vanille et la moitié de l’eau. Commencer à verser ce mélange en 4 fois en pétrissant longuement entre chaque ajout, ne pas ajouter d’avantage avant que le précédent ne soit bien incorporé à la pâte. Le secret d’un panettone réussit réside dans ce long pétrissage.

Une fois la préparation bien incorporée, délayer le sel dans l’eau restante et l’ajouter tout en continuant à pétrir, la pâte doit déjà être très lisse et le gluten bien développé.

Travailler le beurre pour le ramollir dans un petit bol avant de commencer à l’incorporer en plusieurs fois également tout en poursuivant le pétrissage et toujours en attendant qu’il soit complètement absorbé avant d’ajouter la dose suivante.

Finir en incorporant les raisins secs et les agrumes confits en mélangeant  juste le temps qu’ils soient incorporés dans la pâte.
Beurrer légèrement le plan de travail, le coupe pâte et les mains pour faciliter la manipulation des pâtons, renverser la pâte sur le plan de travail et la diviser en deux pâtons. Bouler légèrement à l’aide du coupe-pâte en effectuant des mouvements rotatifs. Laisser détendre 20min.
Façonner de nouveau les pâtons en les serrant pour obtenir des boules bien formées, les déplacer à l’aide du coupe pâte et les déposer délicatement dans deux moules en papier destinés à la cuisson des panettones.
Laisser lever dans un endroit tiède, minimum 4h, idéalement 6h, le pâton doit tripler de volume. Personnellement je préfère les panettones sans glaçage du coup, avant d’enfourner, il suffit d’inciser une croix au milieu à l’aide d’une lame et déposer une noisette de beurre.
Enfourner à 160°C pendant 45-50min environs, si les panettones semblent brunir trop vite au four, les couvrir d’aluminium et poursuivre la cuisson.
A la sortie du four, il est important de « suspendre » les panettones pendant la phase de refroidissement afin qu’ils ne s’affaissent pas et conservent leurs volumes, pour cela, on peut avant ou après cuisson, passer des piques à brochettes métalliques dans le fond du moule en papier. il suffira alors après cuisson de suspendre les panettones en les déposant tête en bas.
Impossible de ne pas succomber à cette merveille…

Recette de la Ciabatta maison

Comme son slogan l’indique, vous trouverez rarement des recettes express sur le blog car ICI on prend son temps! C’est encore plus vrai quand on veut préparer une excellente Ciabatta dans les règles de l’art!

Une bonne Ciabatta c’est quoi pour vous? Pour moi en tout cas c’est une mie moelleuse et alvéolée, une croute ultra croustillante, un doux parfum d’huile d’olive…encore tiède c’est un plaisir unique, un plaisir simple sans rien de superficiel…tout est dans sa légèreté !

img_0035

 You don’t have to cook fancy or complicated masterpieces – just good food from fresh ingredients. Julia Child

x

Cette recette est inspirée de celle de Carol Champ du livre « The Italian Baker », recette qui est une vraie merveille, je pense sincèrement que j’aurai pu en faire une plus jolie et plus alvéolée mais pour un premier essai, nous nous sommes régalés pendant plusieurs jours puisque conservée dans une boite hermétique/sachets de congélation, il nous a suffit de la réchauffer à chaque fois, un filet d’huile d’olive et c’est bon! Un régal!

La recette se fait en deux phases, une première commence par la réalisation d’une « Biga » qui est tout simplement une pate fermentée et qui permet d’apporter non seulement de la force à la pâte mais également beaucoup d’arômes. En Italie, les boulangers utilisent la pâte de la fournée de la veille pour commencer une nouvelle pâte mais ici, on reprend à zéro en réalisant une spécialement pour cette recette. La seconde phase consiste en la préparation de la pâte à ciabatta en incorporant la biga précédemment fermentée.

img_0041

Ingrédients de la « Biga »

La veille au soir, réaliser une « Biga » qui reposera 12h avant la réalisation de la pâte à ciabatta

  • 0,75 gr de levure sèche de boulanger ce qui équivaut à environs 1/4 de cuillère à café
  • 60 gr d’eau tiède
  • 200 gr d’eau à température ambiante
  • 330 gr de farine tout usage
  • Huile pour le bol

Commencer par mélanger la levure et l’eau tiède et laisser reposer environ 10min. 

Incorporer l’eau restante dans le mélange de levure puis la farine à l’aide une cuillère en bois en mélangeant bien pendant 2-3 min. Vous pouvez le faire aussi au pétrin.

Transférer la pâte dans un bol légèrement huilé, couvrir de film alimentaire et laisser lever à température ambiante pendant 6 à 24 heures, la masse doit tripler son volume initial. Personnellement je me suis contentée de 12h. Réalisée la veille au soir c’était parfait pour lancer la suite le lendemain.

thumbnail_img_3366

Vous pouvez également réfrigérer  plusieurs jours ou congeler cette pâte jusqu’à utilisation.

Ingrédients pour la pâte à Ciabatta

  • 1cc ou 3 gr de levure boulangère sèche 
  • 500gr de farine
  • 80gr de lait chaud
  • 290 gr d’ eau à température ambiante
  • 15 gr d’ huile d’olive et un peu plus pour le bol
  • 500 grammes de « Biga » précédemment réalisée et reposer 12hrs
  • 15 gr de sel

Je vous conseille vivement de réaliser cette pâte au pétrin car elle est très collante.

Commencer par incorporer la levure au lait directement  dans le bol du pétrin; laisser reposer une dizaines de minutes.

Ajouter l’eau, l’huile et la « biga » et mélanger jusqu’à consistance homogène. Mélanger la farine et le sel et les ajouter dans le bol et pétrir pendant quelques minutes. D’abord à vitesse lente puis 2min à vitesse moyenne. Il est tout à fait normal que la pâte soit particulièrement collante.

fotorcreatede

Transférer la pâte dans un bol huilé, couvrir d’un film alimentaire (j’utilise ici mon bol en verre qui possède son couvercle ce qui est bien pratique) et laisser lever à température ambiante environs 1h-1h30. La pâte doit être pleine de bulles d’air, souple, élastique et collante. Pour me faciliter la manipulation de cette pâte j’ai personnellement préféré retarder la fermentation encore une nuit au frais afin que la pâte soit froide  et moins collante afin d’ajouter le moins de farine possible au façonnage. 

fotorcreated

Sur une surface généreusement farinée, renverser la pâte et couper en 4 portions plus ou moins égales à l’aide de votre coupe-pâte. Rouler chaque portion en cylindre, puis aplatir chaque cylindre en rectangle , chaque portion doit être assez large.

Déposer les futures ciabatta sur du papier sulfurisé et les couvrir avec des serviettes humides et laisser lever environs 1h30  à 2h.

Préchauffer le four 220-230°c une petite demi-heure avant le début des cuissons, si vous utilisez des pierres à pizza, faites les préchauffer un peu plus longtemps, pour ma part je préchauffe mon four 1h en moyenne avant d’enfourner.  

thumb_img_3335_1024

Enfourner pour une durée d’environs 25 minutes sans oublier de vaporiser de l’eau dans le four surtout en début de cuisson pour apporter de la vapeur. Une fois qu’elles sont bien dorées, les sortir et les laisser refroidir sur une grille avant de…se régaler!